https://macommunaute.ca/bottin-des-organismes/bottin-des-organismes/?mc_regions=montreal&mc_thematiques=aide-ecoute

Tout le Québec

Sélectionnez une ville/municipalité

Sélectionnez une ville/municipalité

Article

Impopulaires ? Les OGM sont de plus en plus un sujet de débat dans l’actualité. Mais, concrètement, que sont les OGM ? Quels sont les risques liés aux OGM? En mangez-vous régulièrement sans le savoir?

Qu’est-ce qu’un OGM ?

Un OGM – c’est-à-dire un organisme génétiquement modifié – est un organisme vivant qui a été créé de manière artificielle par manipulation génétique. Les nouvelles techniques en génie génétique permettent maintenant de prélever un ou plusieurs gènes d’un organisme vivant (un virus, une bactérie, un animal, un végétal) pour le ou les greffer dans le code génétique d’un autre organisme. Ce procédé se fait aussi appeler transgénèse.

Donnez-moi un exemple de transgénèse ?

Par exemple, pour rendre les fraises plus résistantes au gel, on peut prélever un gène de poisson arctique, donc habitué de vivre dans des eaux glacées, et l’introduire dans la génétique des fraises. Elles se développeront ensuite avec cette particularité – la résistance au gel – qu’elles ne possédaient pas avant la greffe du gène.

Existe-t-il d’autres techniques que la transgénèse pour améliorer la productivité agricole?

Oui, il existe des techniques dites « traditionnelles » telles que le croisement sélectif ou la pollinisation (qui n’impliquent pas l’intervention directe de l’humain dans la génétique de l’organisme) permettant déjà l’amélioration des variétés agricoles. Dans le cas de la transgénèse, on dépasse la simple amélioration. Ce nouveau procédé, où l’intervention humaine est directe, permet la création de nouveaux organismes vivants qui, jusqu’à aujourd’hui, n’existaient pas dans la nature.

Quels sont les risques liés à la transgénèse ?

Les risques sont encore assez méconnus. Certains chercheurs et écologistes avancent que les OGM, sur les plans de la santé et de l’environnement, pourraient à moyen et court terme provoquer une plus grande résistance aux antibiotiques, l’accroissement des réactions allergiques, la création de nouvelles toxines, l’apparition de mauvaises herbes et d’insectes super-résistants aux produits chimiques agricoles, la contamination génétique des plantes sauvages et des cultures traditionnelles, l’utilisation accrue de pesticides, l’élimination d’une grande quantité d’insectes prédateurs et bénéfiques et la perte de biodiversité.

Dans quels aliments retrouve-t-on le plus d’OGM ?

Une grande partie des fruits, des légumes et des céréales se trouvant sur les tablettes des marchés d’alimentation sont des OGM. Les produits de ces trois catégories d’aliments qui sont les plus souvent modifiés génétiquement sont la tomate, le canola, le soja, le maïs, la pomme de terre et le riz. Par extension, il faut donc inclure à cette liste tous les produits dérivés de ses produits de base comme les sauces tomates, le ketchup, les céréales de maïs, les frites, etc. D’autres produits contenant des additifs alimentaires provenant du maïs et du soja (ex. l’amidon de maïs) comme les conserves, la crème glacée, les semoules, la nourriture pour bébés peuvent également contenir des OGM.

 

Comment faire pour savoir si un produit contient des OGM?

Un vrai travail d’enquêteur ! Il est à peu près impossible de le savoir car, au Canada, aucune loi n’oblige les compagnies à identifier clairement leurs produits contenant des OGM. La loi canadienne sur l’étiquetage (Loi sur les aliments et les drogues ) demeure assez floue à propos des aliments transgéniques. Leur étiquetage demeure volontaire, sauf dans le cas où le produit contenant des OGM constituerait un danger pour la santé, comme pour les allergies. Le 28 février 2001, un projet de loi canadien (projet de loi C-287) a été déposé pour exiger l’étiquetage obligatoire des produits contenant des OGM. Un comité d’experts étudient le projet. En attendant l’adoption de lois claires sur le sujet, quelques organismes se chargent de faire la « chasse aux OGM » pour le public et mettent à sa disposition des listes de produits et/ou de marques de produits sans OGM ou susceptibles de contenir des OGM. Ces listes sont régulièrement mises à jour.

 

Petite histoire des OGM – dates et faits saillants

  • 1973 : premières manipulations transgéniques : des chercheurs américains parviennent à greffer des gènes étrangers dans une bactérie.
  • 1983 : la première plante génétiquement modifiée voit le jour.
  • 1992 : autorisation de commercialisation d’OGM aux États-Unis et en Europe.
  • 1995 : les cultures transgéniques sont autorisées au Canada.
  • 1996 : début des pourparlers sur le protocole sur la biosécurité sous l’égide de l’Organisation des Nations unies.
  • Été 1999 : le Parlement européen opte pour l’étiquetage obligatoire des OGM et adopte un moratoire sur les semences d’OGM et sur toute nouvelle autorisation d’organismes génétiquement modifiés.
  • Janvier 2000 : adoption, à Montréal, du protocole sur la biosécurité par 139 pays.
  • Avril 2000 : l’étiquetage obligatoire entre en vigueur en Europe pour tous les produits composés d’OGM dans une proportion supérieure à 1 %.

Pour en savoir plus sur les OGM

Sources : Greenpeace, Biotech Action Montréal et Développement durable, Environnement et Parcs

 

Partagez sur votre réseau:

Devenez membre sur MaCommunaute.ca

Publiez du contenu et contribuez au développement de votre communauté!

Devenir membre