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Comme les taxeurs sont d’abord en quête de pouvoir, la meilleure défense d’un enfant sera sa confiance en lui-même.

C’est ce qu’affirme Raymond Aubé, travailleur de rue à Longueuil. Il ajoute : «Les jeunes actifs, bien dans leur peau, qui ont des amis et sont encadrés ne seront pas visés. La confiance en soi ne s’enseigne pas, convient-il, mais le sport, les arts et les activités parascolaires sont d’excellents moyens d’aider à la bâtir.»

Le respect du territoire

L’enfant qui est envahit constamment par les autres a beaucoup de difficultés à acquérir le sentiment de sa valeur parce que le territoire qui comprend son corps, ses idées, ses biens matériels, ses secrets représentent en quelque sorte son identité. Si on ne respecte pas ses biens, c’est lui qu’on ne respecte pas.

Si on occupe son espace sans se préoccuper de lui, il aura le sentiment de n’avoir aucune place qui lui ressemble. Il apprendra de cette manière à envahir les autres comme il a été envahi ou il s’enfermera dans son monde intérieur pour se protéger contre l’envahissement.

Il est fondamental d’apprendre à l’enfant à respecter ce qui ne lui appartient pas. Ce respect du territoire des autres doit être accompagné d’un apprentissage au respect de son propre territoire.

Les sports collectifs, la musique d’orchestre, le théâtre, les jeux de société par leurs règles, leur cadre et la répartition des rôles qu’ils proposent à chacun peuvent être des vecteurs d’une bonne intégration des notions de respect de soi, des autres et du territoire de chacun. L’activité de groupe permet à chacun d’y trouver sa place et de respecter le travail de l’autre.

Les facteurs de protection

Il est essentiel de développer et de soutenir les facteurs de protection. Ce sont eux qui, en donnant des repères aux jeunes, leur permettent d’acquérir estime de soi et respect des autres, capacité à choisir et à devenir autonome, capacité à mener leur vie et à résister à des sollicitations d’origines diverses.

La mise en oeuvre de ces facteurs de protection est à l’origine de l’acquisition de compétences psychologiques et sociales. La valorisation de ces facteurs de protection doit s’inscrire dans le processus d’éducation mis en place, non seulement à l’école, mais aussi dans les lieux d’activité, de vie parascolaire et dans les familles.

La valorisation

L’éducation peut contribuer largement à engendrer un climat favorable à la relation saine et équilibrée non seulement par l’apprentissage du respect mais aussi en éveillant l’esprit et le coeur des enfants à la valorisation.

Le développement de ses talents et leur valorisation sont des déclencheurs de la croyance en soi-même, des éveilleurs de potentialité et des antidotes puissants à la peur et à l’insécurité.

La peinture parce qu’elle ouvre à la connaissance du monde, à la connaissance sensible, poétique; la musique qui permet de se familiariser avec un instrument, d’exprimer ses émotions, de développer ses talents créateurs; la danse qui par le plaisir qu’elle apporte développe le schéma corporel, la fluidité, l’aisance et relie le corps et l’esprit sont autant de vecteurs de développement de son identité et de renforcement de l’estime de soi.

Dans l’ensemble du projet, le rappel à la loi, le travail sur la solidarité, les droits et les devoirs, permet d’activer les facteurs de protection.

 

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