Tout le Québec

Sélectionnez une ville/municipalité

Sélectionnez une ville/municipalité

Article

Comme vous le savez sans doute, le risque de contracter la maladie de Lyme est à la hausse au Québec.

Cette nouvelle réalité pourrait avoir un impact sur votre comportement cet été.

Les responsables de la santé publique recommandent, entre autres, d’appliquer un insectifuge avant de passer du temps en zones herbeuses ou boisées. Mais y-a-t-il moyen de protéger votre famille, y compris vos amis poilus, sans faire appel aux produits à base de DEET?

Il est fort probable que vous fassiez déjà des efforts dans d’autres sphères de votre vie pour réduire votre exposition aux pesticides de synthèse, que ce soit sur vos aliments, votre gazon ou dans nos espaces publics. Par extension, il est tout à fait naturel de vous questionner sur le besoin d’utiliser de tels produits sur votre peau.

Lisez la suite pour en savoir plus sur les options qui s’offrent à vous.

Mais d’abord, qu’est-ce que la maladie de Lyme?

La maladie de Lyme est causée par une bactérie qui se transmet à l’humain par la piqûre d’une tique infectée. Plusieurs espèces de tiques sont présentes au Canada, mais la seule espèce qui pourrait transmettre la malade de Lyme est la « tique du chevreuil », aussi connue sous le nom « tique à pattes noires. » Elle vit dans les :

  • forêts
  • boisés
  • herbes hautes

La maladie est nommée pour deux villes, Lyme et Old Lyme, au Connecticut, où elle a été identifiée pour la première fois, à la fin des années 1970. Pendant des années, la transmission de cette maladie s’est limitée au Nord-Est des États-Unis.

La maladie de Lyme au Québec

Mais au cours des dernières années, des tiques porteuses de la bactérie se sont installées au Canada, y compris au Québec, où leur présence a été confirmée dans les zones suivantes :

  • la Montérégie
  • le sud-ouest de la région Mauricie-et-du-Centre-du-Québec
  • le nord de l’Estrie

L’année passée, 70 personnes ont contracté la maladie dans la province.

La maladie de Lyme gagne du terrain au Québec en partie à cause des changements climatiques, et le problème ne fera que s’aggraver. Selon les Instituts de recherche en santé du Canada, « on estime que d’ici 2020, 80 % de la population canadienne habitera dans des zones où vivent des espèces de tiques qui transmettent la maladie de Lyme, soit une augmentation d’environ 400 % sur une période de dix ans. »

Un diagnostic parfois difficile

Le diagnostic de la maladie de Lyme peut être parfois difficile à poser, pour plusieurs raisons :

  • Les piqûres de tique sont généralement sans douleur, et passent facilement inaperçues.
  • Dans certains cas seulement, on observe une éruption cutanée.
  • Parfois, ces irritations prennent l’aspect d’un centre de cible sur le site de la morsure, ce qui facilite le diagnostic. Dans d’autres cas, l’éruption est généralisée, a lieu plusieurs jours ou semaines après la piqûre, et n’est pas tout de suite reconnaissable comme étant un premier symptôme de la maladie de Lyme.

Comme il y a tant de variations, il est conseillé de porter une attention particulière à toute éruption qui se développe entre avril et novembre dans les zones où la présence de tiques infectées a été confirmée.

Pour compliquer encore le diagnostic, les symptômes peuvent varier en fonction du laps de temps écoulé depuis la morsure. Les symptômes initiaux peuvent parfois imiter ceux de la grippe :

  • Fièvre et frissons
  • Gonflement des ganglions
  • Raideur de la nuque
  • Fatigue extrême
  • Douleurs musculaires et articulaires

Si la maladie de Lyme n’est pas traitée, elle peut évoluer vers des symptômes tels que l’obscurcissement cérébral, des palpitations cardiaques et des tics faciaux.

Pas étonnant que la maladie de Lyme soit connue comme « le grand imitateur ». Elle pourrait être confondue avec :

  • La fibromyalgie
  • Le lupus
  • La maladie d’Alzheimer
  • La maladie de Parkinson

Traitement

Heureusement, la maladie de Lyme répond bien au traitement par des antibiotiques. Ce dernier est d’autant plus efficace s’il est effectué tôt. En absence de traitement, des problèmes cardiaques et neurologiques peuvent se développer.

Mieux vaut prévenir que guérir

Il existe un grand nombre de mesures que vous pouvez prendre pour prévenir la maladie de Lyme, sans nécessairement avoir recours aux produits contenant du DEET.

  • Renseignez-vous sur les régions affectées au Canada et au Québec.
  • Avant de passer du temps à l’extérieur dans une zone où il peut y avoir des tiques infectées, couvrez-vous! Portez un chapeau, une chemise à manches longues, des pantalons et des chaussures fermées. Rentrez votre chemise dans vos pantalons, et vos pantalons dans vos bas.
  • Portez des vêtements blancs ou de couleur claire, pour repérer plus facilement les tiques.
  • En randonnée, restez sur les sentiers.
  • Avant de rentrer dans la maison, prenez un moment pour vérifier votre sac à dos, vêtements et autres articles.
  • Une fois rentré, prenez un bain ou une douche.
  • Effectuez des vérifications quotidiennes de tiques sur la famille entière, y compris vos animaux de compagnie, comme sur la photo.

Précautions particulières pour les propriétaires d’animaux

Après avoir promené votre chien dans les zones où il peut y avoir des tiques, procéder à une vérification minutieuse. Assurez-vous de vérifier :

  • Entre ses orteils
  • À l’intérieur de ses oreilles
  • Entre ses jambes

Si vous habitez dans une région connue pour être infestée, vous voudrez peut-être limiter le temps que votre chien passe dans les zones boisées ou herbeuses et pouvez également prendre des précautions supplémentaires en réaménageant votre cour, s’il y a lieu.

RENDEZ votre cour moins hospitaliÈrE pour les tiques

  • Éliminez les hautes herbes et les broussailles.
  • Créez des zones tampon de trois mètres de large entre les pelouses et les zones boisées ou herbeuses en disposant des copeaux de bois ou des chemins de gravier. Apparemment, les tiques n’aiment pas se déplacer sur ces matériaux.
  • Avez-vous une corde de bois? Tenez-la soigneusement empilée et placez-la au soleil de sorte à en faciliter le séchage.

Mais pourquoi éviter les produits à base de DEET?

Selon la U.S. Environmental Protection Agency, les insectifuges qui contiennent du DEET sont sécuritaires lorsqu’ils sont utilisés conformément au mode d’emploi sur l’étiquette.

Selon Santé Canada, l’utilisation normale veut dire :

  • Toujours lire l’étiquette avant d’utiliser un produit à base de DEET et suivre toutes les directives.
  • Appliquer le produit en petite quantité.
  • Ne jamais pulvériser le produit directement sur votre visage.
  • Utiliser le produit dans un endroit bien aéré, ne jamais vaporiser à l’intérieur d’une tente.
  • Surveiller les enfants lorsqu’ils utilisent le produit.
  • Ne pas appliquer près de la nourriture.
  • Respecter le nombre maximal d’applications autorisées par jour, tel qu’indiqué sur l’étiquette.

Combien d’entre nous respectent ces lignes directrices lors de l’utilisation de ces produits? Selon notre expérience, pas beaucoup.

En outre selon le U.S. National Resources Defense Council (NRDC), « des recherches récentes montrent que le DEET est une neurotoxine et pourrait avoir des effets à long terme. De plus, le DEET peut augmenter la toxicité d’autres produits chimiques auxquels les gens sont exposés. Par exemple, les personnes portant du DEET absorbent plus facilement le 2,4-D, un herbicide toxique qui a été utilisé dans l’Agent Orange et est maintenant couramment utilisé sur les pelouses [à l’extérieur du Québec] ». (Traduction libre de l’anglais. Pour voir l’original: Bug Spray, Examined: DEET vs. the alternatives)

Y-a-t-il d’autres options pour insectifugeS?

Selon des études, certaines concentrations d’huile essentielle d’eucalyptus citronné, l’huile essentielle de citronnelle mélangée à de l’huile essentielle de cèdre et huile d’amande douce ou l’insectifuge à la citronnelle se comparent avantageusement à certains produits à base de DEET, mais l’application doit se faire plus souvent pour ces produits.

Pour résumer

La maladie de Lyme est une nouvelle réalité pour le Québec – une autre conséquence malheureuse des changements climatiques. La meilleure défense est la prévention et l’éducation. Nous pouvons tous nous renseigner sur comment nous protéger contre la maladie, et ce, sans faire appel d’entrée de jeu aux produits à base de DEET.

Pour en savoir plus :

Partagez sur votre réseau:

Devenez membre sur MaCommunaute.ca

Publiez du contenu et contribuez au développement de votre communauté!

Devenir membre