Dernière mise à jour: 11 juin 2024
Aider n’aide pas toujours
en collaboration avec ALPABEM
Nous voulons tous que notre proche atteint d’une maladie mentale vive le plus normalement possible. Mais qu’est-ce ce que l’on fait vraiment pour ça? Nous l’aidons financièrement, nous lui préparons les repas et l’hébergeons. Est-ce que d’aider notre proche ainsi l’aide réellement? Et nous, dans tout cela? Devons-nous absolument accepter tous ses comportements, même la violence?
Pour plusieurs, il est difficile de mettre des limites et les gestes que nous posons pour lui ne lui est pas toujours salutaire. Si nous allons jusqu’à mettre notre propre santé en péril pour l’aider, nous ne pourrons bientôt plus lui être d’un grand secours.
Répondre aux besoins de notre proche demande souvent beaucoup d’énergie. Régulièrement : « La fatigue, la tristesse, l’anxiété et la frustration finissent par teinter tous les aspects de notre vie. » 1, surtout que la personne atteinte n’a pas toujours conscience que ses attentes sont irréalistes.
Pour réussir à mettre des limites, il faut identifer les comportements que nous trouvons dérangeants chez l’autre personne. Il est important de comprendre aussi pourquoi ses comportements nous dérangent pour ainsi bien lui expliquer ce que nous vivons quand il agit de cette façon. Ensuite, il faut mettre nos limites, et ce, de façon claire et de façon à ce que l’autre comprenne bien ce que l’on veut. Pour ce faire, nous pouvons passer un contrat avec lui afin que les consignes soient claires et simples et qu’aucun jeu de mots ne puisse être fait ou mal interprété.
Si les règles que l’on a instaurées ne sont pas respectées et que le comportement dérangeant demeure, il est important de prévoir une conséquence. Il est préférable d’instaurer des conséquences ayant un lien direct avec le geste posé. « Par exemple, la violence physique conduit normalement à un recours aux autorités,… » 1. Le fait d’appliquer les conséquences aux gestes dérangeants fait en sorte que la personne malade vous prendra au sérieux et a moins de chance de recommencer.
Si les règles sont suivies par notre proche, il est très important de le féliciter pour son nouveau comportement. Cela l’encouragera à continuer dans cette voie.
Enfin, le plus important dans tout cela est de vous respecter et de vous faire respecter.
Pour d’autres informations, visitez le site ci-joint.
1. http://www.asmfmh.org/html/french/articles/13.html
Véronique Ducharme
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