Dernière mise à jour: 23 mai 2024
Baby-Blues
en collaboration avec ALPABEM
Quoi de plus beau que d’attendre un enfant et de le mettre au monde? Mais malheureusement, l’accouchement sera suivi de moments plus difficiles pour certaines femmes. Jusqu’à 80 % d’entre elles souffriront du « baby-blues ». Entre 3 % et 20 % iront jusqu’à une dépression post-partum et 1/1000 connaîtra la psychose post-partum.
Le « baby-blues » est le syndrome le plus connu. Il arrive généralement entre le 3e jour et jusqu’à une semaine suivant l’accouchement. En général, il ne dure que quelques jours à quelques semaines. Il se manifeste par des pleurs, des sautes d’humeur, un manque de sommeil, de l’irritabilité et des sentiments de vulnérabilité.
Si ces symptômes persistent après quelques semaines, nous pouvons commencer à considérer la dépression post-partum. Elle est plus grave que le « baby-blues ». Pour cela, il sera important pour la nouvelle maman d’aller consulter son médecin, car avec une psychothérapie et/ou de la médication, les symptômes pourront être mieux contrôlés. Voici quelques symptômes qui diffèrent du « baby-blues » :
- Culpabilité
- Problème de concentration ou de mémoire
- Manque d’espoir
- Sentiments de folie
- Crise de panique
- Incapacité de se débrouiller
- Pensées suicidaires;
Il serait très important que la maman consulte, pas seulement pour elle, mais aussi pour que le lien affectif avec son bébé ne soit pas trop perturbé. Dès la naissance, les bébés perçoivent le vécu émotif de leurs parents. Alors, si la mère ne consulte pas rapidement, on pourrait remarquer un manque de confiance en soi chez l’enfant, une difficulté d’attachement ou d’adaptation. Certains pourront également démontrer un sérieux retard de développement.
La psychose post-partum est un trouble que nous entendons rarement parler, mais il existe réellement. Il touche environ une mère sur 1 000. Il se distingue par des hallucinations visuelles ou auditives qui pourraient l’amener à se faire du mal ou à en faire aux autres. Une allocution rapide, une perte de contact avec la réalité, des pensées obsessives et même de la manie peuvent être remarquées. Si la nouvelle mère a ces symptômes, il faut s’assurer de la sécurité de l’enfant. S’il y a hallucination, elle n’est pas en mesure de s’occuper ni du bébé, ni d’elle-même. Une hospitalisation sera probablement nécessaire.
Attention nouveau papa : Ce ne sont pas seulement les mères qui peuvent souffrir de vulnérabilité. Plus de la moitié des pères se préoccupent de leurs nouvelles responsabilités, se demandent s’ils seront un bon papa, craignent les problèmes financiers et ont peur de perdre leur liberté.
Tout nouveau papa devrait résister à la tentation d’essayer d’affronter seul cette situation. Il devrait plutôt en discuter avec sa partenaire, un ami, un médecin de famille ou un autre professionnel de la santé pour avoir une vue d’ensemble plus claire de la situation et obtenir le soutien dont il a besoin afin d’améliorer son état.
Si la « déprime » persiste plus de quelques semaines, le papa vit peut-être une dépression clinique, état grave qui doit être traité par un professionnel de la santé. Pour aider la nouvelle maman, offrez-lui du temps pour qu’elle puisse se reposer ou faire une activité qu’elle aime. L’écoute est aussi très importante : les femmes qui viennent d’accoucher se questionnent beaucoup sur ce qu’elles font ou devraient faire. Rassurez-la si vous êtes mère vous-même. Il est important de ne pas la juger dans ce nouveau rôle qu’elle apprend au fur et à mesure. La guider et lui offrir votre aide lui sera plus profitable.
Enfin, si une femme prend soin de sa santé mentale, qu’elle a un bon réseau pour la soutenir avant et après l’accouchement, elle a plus de chance de ne pas souffrir de l’un de ces troubles ou de s’en sortir plus rapidement.
Voici un lien qui traite du sujet : http://cmha.ca/bins/content_page.asp?cid=3-86-87-88〈=2
Véronique Ducharme
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