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Lorsqu’on se retrouve en médiation ou devant un juge suite à une séparation, on doit prendre position au niveau de la garde des enfants. Même si aucun modèle de base n’est prévu par la loi, on choisit si celle-ci sera exclusive ou partagée. Depuis quelques années, la garde partagée connait une popularité grandissante qui s’explique par un désir de laisser une plus grande place aux pères. Bien que cet objectif soit louable, ce type de garde n’est pas nécessairement fait pour tout le monde.

Tout d’abord, il est capital pour les parents d’entretenir une communication efficace en ce qui a trait aux besoins des enfants. Comme les transferts de garde se font plus fréquemment, il est important de faire un suivi complet pour éviter les malentendus et les conflits. De plus, ce système implique davantage de décisions communes, notamment au niveau des dépenses puisqu’il n’y a habituellement pas de pension alimentaire verser entre les parents. La communication peut être verbale ou par écrit, l’important est qu’elle soit claire et précise sur les besoins des enfants.

Ensuite, il faut voir si les enfants sont capables de vivre avec le mode de vie instable d’une garde partagée. Avec l’âge, les enfants ont généralement plus d’aisance à s’adapter aux mouvements fréquents. C’est une des raisons pour lesquelles les cas de garde partagées pour de très jeunes enfants sont rares. Si les enfants ont assez de maturité (aux alentours de douze ans), ils doivent être consultés et faire partie de la décision. Après l’âge de quatorze ans, leur opinion sera déterminante et aura une valeur très importante devant un tribunal. Malgré tout, le choix final reste la responsabilité des parents.

Une série d’autres questions doivent être soulevées pour savoir s’il s’agit d’une bonne décision. Est-ce que les parents habitent à une distance raisonnable l’un de l’autre? Est-ce que l’enfant est déjà dans un autre système de garde dans lequel il se sent confortable? Il faut aussi souligner que la décision d’opter pour la garde partagée doit être faite pour les bonnes raisons. Le faire seulement pour ne pas avoir à payer de pension alimentaire ou priver l’ex-conjoint de ses enfants entraine toujours des problèmes et éventuellement une révision du jugement de garde.

En somme, la garde partagée n’est pas faite pour tout le monde. La décision de choisir ce type de garde doit être prise en tentant plusieurs éléments en considération. Toutefois, la réflexion la plus primordiale que vous devez faire est de juger si c’est ce qu’il y a de mieux pour vos enfants.

Charles Castonguay
Agent de communication et d’information juridique
RFMRL

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