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REPERES

Chaque personne est unique
Les effets de l’alcool sur la santé varient d’une personne à l’autre. Il faut se garder de généraliser. Ce qui est bon pour la majorité des gens ne l’est pas nécessairement pour tous. Il importe donc de se renseigner adéquatement et surtout de bien se connaître soi-même.

Les effets bénéfiques de l’alcool
Les recherches scientifiques et les études disponibles démontrent que, pour la plupart des gens, une consommation régulière et modérée d’alcool – un ou deux verres par jour – apporte une certaine protection contre les maladies cardiovasculaires, les maladies artérielles périphériques, le diabète de type 2 et les calculs biliaires.
Elle a aussi d’autres bénéfices, notamment sur la condition psychosociale des personnes, de même qu’elle réduit les risques de rhumatisme, d’arthrite et de calculs rénaux.

À partir d’un certain âge
L’effet protecteur de l’alcool ne se fait pas sentir auprès des plus jeunes. Il augmente avec l’âge et avec l’accroissement des risques de maladies.
Pour les hommes, il s’accroît à partir de la quarantaine; pour les femmes, à partir de la ménopause. C’est auprès des personnes âgées de 60 ans et plus que les effets bénéfiques de l’alcool sont les plus évidents.

Une consommation régulière
Les effets bénéfiques de l’alcool ne se manifestent que dans les cas de consommation régulière. Elle doit être répartie à peu près également tous les jours. Prendre deux verres par jour durant sept jours et prendre sept verres par jour durant deux jours n’est absolument pas la même chose.

Une consommation modérée
Boire un verre ou deux par jour, c’est bien. Mais boire deux fois plus, ce n’est pas deux fois meilleur pour la santé. Les effets bénéfiques de l’alcool ne se font sentir que lorsque la consommation est modérée et qu’elle se limite de 9 à 11 consommations hebdomadaires pour les femmes et de 14 à 17 pour les hommes. Au delà de ce seuil, les effets bénéfiques disparaissent.

Pour tous les produits
Les effets bénéfiques de l’alcool sur la santé peuvent varier d’un produit à l’autre. Certains, notamment le vin rouge, pourraient posséder des effets protecteurs additionnels que d’autres n’ont pas. Toutefois, les effets protecteurs dont nous traitons ici s’appliquent à l’alcool, quel que soit le produit : vin, cidre, bière ou spiritueux.

Un mode de consommation précis
Les effets bénéfiques de l’alcool se manifestent davantage lorsque la consommation se fait autour d’un repas. Se servir un apéro ou prendre un verre à table, ce n’est pas la même chose que boire un verre le matin à jeun, par exemple.

L’alcool, c’est de l’alcool
Il y a autant d’alcool dans un verre de 341 ml (12 oz) de bière ou de cidre à 5 % que dans un verre de 142 ml (5 oz) de vin à 12 % ou dans un verre de 43 ml (1,5 oz) de spiritueux à 40%. Il s’agit là des formats habituels des verres de consommation à l’exception du cidre que l’on boit généralement dans un verre de 142 ml.

Boire n’est pas tout
Cesser de fumer, bien se nourrir, faire de l’exercice sont autant de moyens à mettre en oeuvre pour réduire les risques. Il ne suffit pas de consommer un ou deux verres d’alcool tous les jours pour être en bonne santé ou pour diminuer les risques de maladies.

Ce n’est pas obligatoire de boire
Il y a des gens qui, pour de multiples raisons, choisissent de ne pas consommer d’alcool. Si c’est votre cas, personne ne vous recommande de commencer à boire pour des raisons médicales. Après tout, on consomme de l’alcool pour le plaisir et par choix personnel, pas comme médicament.

ALCOOL ET SANTÉ

Depuis une vingtaine d’années, bon nombre d’études l’ont démontré : l’alcool protège de certaines maladies, notamment des maladies cardiovasculaires. Néanmoins, consommer de l’alcool pourrait accroître la probabilité de développer diverses maladies notamment des cancers, des cirrhoses du foie ainsi que des troubles neuropsychologiques. Qu’entend-on par une consommation
modérée et régulière d’alcool ? Quels sont ses effets bénéfiques sur la santé ? Et ses risques éventuels ?

Certes, la CMRA peut avoir des effets bénéfiques sur la santé, mais elle est un facteur explicatif parmi d’autres. Les bénéfices qui y sont associés ne peuvent pas compenser les effets dommageables qu’entraînent le tabagisme, une mauvaise alimentation, l’obésité, ou un faible statut socio-économique. Prendre la décision de boire ou de ne pas boire de l’alcool sera toujours un choix
individuel reflétant les valeurs culturelles, les croyances religieuses, les préférences ainsi que les caractéristiques personnelles d’une personne.

Consommation modérée et régulière d’alcool (CMRA)
S’il est difficile de donner une définition quantitative du boire modéré – puisque l’alcool peut avoir des effets forts différents sur différentes personnes – les organismes de référence au Canada font valoir les recommandations suivantes :
■ Ne pas boire plus de 2 verres standard par jour ;
■ Femmes : limiter la consommation à 9 verres standard par semaine ;
■ Hommes : limiter la consommation à 14 verres standard par semaine.

On définit un verre standard de la façon suivante :
1 verre de bière 341 ml 12 oz 5 % d’alcool
1 verre de vin 142 ml 5 oz 12 % d’alcool
1 verre de spiritueux 43 ml 1,5 oz 40 % d’alcool
1 verre de vin fortifié 85 ml 3 oz 18 % d’alcool

Les directives pour les personnes âgées sont moins élevées que celles prescrites pour les plus jeunes. Certains sous-groupes de la population devraient s’abstenir de consommer de l’alcool ou consommer de moindres quantités que celles recommandées, telles les personnes affligées de problèmes de santé particuliers, les personnes sous médication, celles avec une histoire personnelle ou familiale de dépendance à l’alcool, les femmes enceintes ou celles désirant le devenir, etc.
ll est recommandé aux gros buveurs de réduire leur consommation. Il n’est jamais conseillé aux abstinents de commencer à boire dans le but d’améliorer leur santé !

Modèles de consommation
Le modèle de consommation est un facteur déterminant de l’effet de l’alcool sur la santé. Ainsi, consommer deux verres quotidiennement n’a certainement pas les mêmes effets sur la santé et sur l’entourage que consommer 14 verres le samedi soir et s’abstenir les six autres jours. Afin d’éviter les ivresses, une consommation modérée, régulière et responsable nécessite que les gens limitent
autant leur consommation d’alcool par occasion que leur consommation hebdomadaire moyenne.

EFFETS BÉNÉFIQUES DE LA CMRA SUR LA SANTÉ

Les maladies cardiovasculaires
Indépendamment d’autres facteurs de risque, tels le tabagisme, les habitudes alimentaires et l’obésité, la CMRA est associée à une diminution de risque des maladies cardiovasculaires. Prendre un à deux verres par jour diminue le risque d’au moins 30 % alors que l’effet bénéfique est annulé à de plus hauts niveaux de consommation. L’effet protecteur de l’alcool a jusqu’à présent été observé à partir de la quarantaine chez les hommes et à partir de la ménopause chez les femmes ;
c’est auprès des personnes âgées de 60 ans et plus que l’effet protecteur de l’alcool est le plus évident.

L’effet protecteur provient tout d’abord du fait qu’à long terme une CMRA augmente le taux de lipoprotéines de haute densité, soit le bon cholestérol (HDL). Le HDL retire le » mauvais » cholestérol (molécules de gras ou LDL) des parois artérielles et prévient ainsi les blocages dus à son accumulation. D’autre part, l’effet protecteur résulte des propriétés inhibitrices que l’alcool peut avoir à court terme sur la réduction de la formation de caillots sanguins.

Tous les types d’alcool sont associés à une diminution des risques de maladies cardiovasculaires même si certains chercheurs ont mentionné que le vin pourrait avoir davantage d’effets protecteurs que les autres types d’alcool.

Puisque l’alcool protège des maladies cardiovasculaires, il est possible qu’il protège aussi d’autres
maladies que cause l’athérosclérose (accumulation de dépôts de graisses sur la paroi des artères) tels les accidents vasculaires cérébraux et les maladies artérielles périphériques.

Les accidents vasculaires cérébraux
Il est très difficile de définir précisément la relation entre une CMRA et les accidents vasculaires cérébraux. Puisque l’alcool augmente de façon bénéfique le taux de bon cholestérol (HDL), on s’attend à ce qu’une CMRA réduise le risque d’accidents vasculaires cérébraux ischémiques,
c’est-à-dire du risque de blocage des artères du cerveau. Inversement, ce même effet préventif qu’a l’alcool sur la formation de caillots sanguins augmente le risque d’accidents vasculaires cérébraux hémorragiques, soit le risque de rupture d’une artère par anévrisme ou par sclérose au cerveau. Bref, les conclusions de la relation entre l’alcool et les accidents vasculaires cérébraux ne sont pas certaines.

Les maladies artérielles périphériques
Une maladie artérielle périphérique est une condition où la circulation sanguine aux bras et aux jambes est compromise en raison du rétrécissement des vaisseaux sanguins, ce qui entraîne une perte de sensations et un affaiblissement des muscles. Puisqu’elles ont en commun, avec les accidents vasculaires cérébraux une même pathologie – la présence d’athérosclérose –, il est
pressenti que les effets protecteurs soient similaires.

Les diabètes
Les buveurs modérés auraient environ 30 % moins de chance que les abstinents de développer du diabète de type 2 qui se constitue habituellement après 45 ans et qui se manifeste lorsque l’insuline continue d’être produite mais que, pour diverses raisons, elle n’est pas bien utilisée dans le corps. Cet effet bénéfique serait dû au fait que l’alcool permette au corps de mieux contrôler le niveau
de glucose dans le sang.

Les calculs biliaires
Plusieurs études montrent qu’une CMRA est associée à un risque réduit de calculs biliaires. En effet, la formation de ces calculs serait prévenue en raison des effets de l’alcool sur la formation d’acide biliaire et sur le bon cholestérol (HDL).

Les effets psychosociaux
Tant dans la tradition populaire que dans la recherche, l’alcool est reconnu pour avoir certains effets bénéfiques sur la condition psychosociale des individus. Une CMRA favorise la relaxation, réduit le stress, améliore l’humeur et la sociabilité ; elle peut avoir un impact positif sur la cohésion sociale, la créativité et les moments de loisirs.
Les bénéfices psychosociaux, comme tous les autres bénéfices attribués à l’alcool, peuvent varier d’une culture à l’autre et sont dépendants de la quantité d’alcool consommée.

Les autres effets bénéfiques
D’autres effets bénéfiques sont suggérés par la recherche. Ainsi, l’alcool permettrait de réduire les risques rhumatoïdes ou de rhumatismes chez les femmes, d’arthrite, de pierres aux reins, d’infections, ainsi que de simples grippes.
Néanmoins, les effets d’une CMRA sur des habiletés cognitives, telles que la mémoire, le raisonnement et la pensée, restent un sujet de recherche encore largement inexploré.

RISQUES D’UNE CMRA : AUCUNE CERTITUDE

S’il n’y a pas de doute qu’une consommation abusive d’alcool est néfaste pour la santé, les risques que pourrait engendrer une CMRA sont moins connus et parfois controversés. Outre les risques de blessures et d’accidents qui peuvent apparaître après seulement un ou deux verres dans certains cas, les maladies les plus souvent mentionnées sont le cancer du sein, le cancer colorectal et la cirrhose du foie.

Des études indiquent que le lien entre le cancer du sein et la consommation d’alcool serait tout aussi observable chez les femmes pré-ménopausées que chez celles qui le sont déjà. Toutefois, il n’est pas prouvé que l’association entre le cancer du sein et une consommation modérée d’alcool soit causale.

Si certaines études ont montré un lien entre la consommation d’alcool et le risque de développer un
cancer colorectal, il n’est pas certain qu’il y ait un lien causal ni même une association entre une faible consommation d’alcool et le risque de développer ce type de cancer.

En ce qui a trait aux pathologies du foie, le niveau de consommation à partir duquel le risque de maladie augmente est incertain. Contrairement à ce qui est le cas pour de nombreux effets néfastes associés à la consommation d’alcool, la probabilité d’être atteint d’une maladie du foie serait plus élevée chez les buveurs quotidiens que chez les gens qui consomment peu souvent mais en grandes quantités.

CONCLUSION

Les effets d’une CMRA sur la santé varient d’un individu à l’autre. À l’heure actuelle, il n’est pas possible – et il ne le sera probablement jamais – de formuler des recommandations s’appliquant à toute la population sans distinction.

Puisque l’alcool protège essentiellement contre les maladies cardiovasculaires qui sont très peu fréquentes chez les jeunes adultes, aucun effet bénéfique de l’alcool sur la mortalité de ceux-ci n’a été observé. Il est possible qu’une CMRA les protègent ultérieurement contre ce genre de maladie, mais la démonstration reste à faire.

Les effets bénéfiques de l’alcool sur la santé sont observables à de bas niveaux de consommation et pour certaines catégories de personnes. Par ailleurs, en ce qui a trait à plusieurs maladies, même si certaines études sont encourageantes, plus de recherches seront nécessaires afin de confirmer les effets bénéfiques de l’alcool.

Parmi les femmes ménopausées et les hommes de plus de 40 ans, une CMRA est associée à une réduction de mortalité en raison des effets protecteurs de l’alcool sur les dépôts graisseux dans les vaisseaux sanguins. Une étude récente a démontré que quatre facteurs – lorsqu’ils étaient combinés – étaient associés à une diminution de risque de la mortalité chez les personnes âgées entre
70 et 90 ans :
■ adhérer à une diète méditerranéenne ;
■ faire de l’activité physique ;
■ s’abstenir de fumer ;
■ boire de façon modérée.

Malgré le potentiel positif d’une CMRA sur la santé, personne ne devrait se sentir obligé de boire. Quant à la consommation abusive, ses effets néfastes sur la santé et la sécurité sont connus, tout comme il est reconnu que les intoxications peuvent mettre en danger la sécurité des autres.

La modération, en toutes circonstances, a bien meilleur goût.

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