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Ça y est : je découvre le marché caché du travail, j’ai identifié un employeur potentiel et je lui téléphone pour lui proposer mes services.

Car c’est de cela qu’il s’agit : je ne sollicite ou ne quémande pas un emploi, j’offre mes services; je montre à l’employeur ce que je peux lui offrir comme expertise et quels avantages il aurait à m’embaucher s’il a besoin de personnel pour occuper le genre de poste que je convoite. Voilà pour l’esprit de la chose.

Mais à qui parler et que dire précisément ? S’adresser au bureau du personnel, la porte d’entrée courante pour obtenir un emploi ? Justement, c’est la porte d’entrée classique où tout le monde s’engouffre, alors je serai un candidat parmi tant d’autres.

«Envoyez-nous votre c.v. ou veuillez remplir sur place un formulaire de demande d’emploi ou nous le retourner par courrier, Don’t call us, we will call you, Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre entreprise, Nous conservons votre candidature pour une période de six mois.» Encore heureux qu’on m’ait répondu… Un bel accusé de réception à ajouter à ma collection!

Je veux parler à mon futur patron

Pour savoir à qui il faut parler et à qui il faut se présenter, il faut se poser la question : «Qui sait le premier qu’il a besoin de personnel pour le type poste que je convoite ?» La réponse devrait être: le patron, le superviseur ou le responsable du service ou département où je suis susceptible de dénicher le genre de poste que je veux occuper, celui qui connaît le travail qu’il y a à faire. Donc, celui ou celle qui serait mon supérieur immédiat si je travaillais dans l’entreprise que j’ai visée.

Voilà, c’est à cette personne que je dois parler! Mais encore, il faut réussir à trouver son nom et à connaître son titre. Comment faire? Eh bien! En posant la question à la première personne qui généralement me répondra au téléphone: bien souvent la réceptionniste ou la secrétaire.

Mais attention! Celle-ci, voulant bien faire son travail, sera sans doute curieuse et voudra connaître la raison de mon appel et pourquoi je désire parler à telle ou telle personne. Il ne faut pas que je lui révèle que je cherche un emploi car que se passera-t-il? «Un instant, je transfère votre appel au bureau du personnel.»

Si elle insiste, je dois donc avoir à l’esprit des questions à poser sur le plan professionnel (un avis professionnel?) auxquelles seule la personne à qui je veux parler aura des réponses, ainsi la réceptionniste sera portée à transférer l’appel à la personne concernée qui, elle, devrait avoir les réponses…

Je vais enfin lui parler, mais que lui dire?

N’oublions pas, il s’agit de se présenter sur le plan professionnel afin d’intéresser l’employeur à une éventuelle rencontre avec nous ou afin de l’inciter à accepter de recevoir notre curriculum vitae pour en discuter ultérieurement. On doit donc se présenter : «Bonjour M./Mme X, mon nom est A.B.»

Après lui avoir dit mon nom, qu’est-ce que je peux bien lui raconter? Si j’ai en tête la règle des trois S, je saurai faire le tour de ma petite personne sur le plan professionnel et peut-être susciter l’intérêt de mon interlocuteur. Premier S : le Savoir ou nos Connaissances, souvent traduites par les Formations, diplômes et attestations (scolaires, en milieu de travail, perfectionnements, etc.). Deuxième S : le Savoir-Faire ou mes Expériences et Compétences (historique d’emploi et expertises). Troisième S : le Savoir-Être ou ma Personnalité (mes caractéristiques, mes qualités et mes forces).

En somme, il s’agit de faire immédiatement et rapidement connaître mes qualifications afin d’engager la conversation sur les possibilités de répondre à un besoin de personnel au sein de l’entreprise contactée. Il importe de synthétiser le message à transmettre afin qu’il ne dure que le temps d’une pause publicitaire. Il faut être bref, clair et précis et aller droit au but. Je dois savoir respecter le temps et l’écoute que m’alloue mon interlocuteur.

J’aimerais bien vous rencontrer

Dans un premier temps, il s’agit de faire savoir à l’employeur que je désire aller le rencontrer afin de mieux lui présenter mes qualifications et pour qu’il puisse voir ma binette et se faire une bonne idée de moi. Parfois ça marche et l’employeur nous convoque. Cela n’est pas toujours possible d’emblée : l’agenda d’un patron n’est pas toujours compressible, alors il faut tenter de garder le contact.

Je peux lui proposer d’aller lui remettre mon c.v. directement lors d’une courte visite. Si c’est impossible, je dois, à tout le moins, chercher à lui faire parvenir mon c.v. par fax ou courrier à son attention afin qu’il l’ait entre les mains et en prenne connaissance. Je pourrai toujours re-communiquer plus tard avec lui pour vérifier s’il l’a effectivement reçu et s’il a pu le parcourir: ma candidature l’intéresse-t-il, peut-il me rencontrer? Ça c’est faire le suivi de ses démarches… Et c’est une discipline qu’il faut développer.

Connaissez-vous quelqu’un qui ?

Pour diverses raisons, l’employeur que je contacte n’a pas toujours quelque chose de concret à offrir du côté emploi, mais il demeure une personne-ressource à considérer sérieusement car il connaît bien souvent des gens qui oeuvrent dans son domaine : collègues, clients, fournisseurs, concurrents, etc.

Pourquoi ne pas vérifier auprès de lui s’il ne peut pas me faire des suggestions d’endroits à contacter ou me référer à des personnes qu’il connaît ? Ça c’est développer son réseau de connaissances et multiplier le nombre de contacts possibles. C’est aussi augmenter les chances d’enfin rencontrer quelqu’un avec qui on pourra travailler.

Merci et à la prochaine peut-être ?

Tout au long de ma conversation, que ce soit avec la réceptionniste, la secrétaire ou l’employeur lui-même, je me dois d’être courtois et poli, même si les gens à l’autre bout du fil me donnent du fil à retordre. Après avoir discuté avec l’employeur, quels que soient les résultats de l’entretien téléphonique, il importe de le remercier, et si la conversation a été sympathique et fructueuse, on peut peut-être se dire: à la prochaine!

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