Cette déduction est d’autant plus vraie lorsqu’on sait qu’un bébé sur cent gardera des séquelles de la consommation d’alcool à laquelle il a été exposé durant sa vie fœtale.
Qu’est-ce que le syndrome d’alcoolisme foetal?
Le syndrome d’alcoolisme foetal désigne une série d’anomalies reliées à la consommation d’alcool pendant la grossesse. Au Canada, il s’agit d’une des principales causes évitables de malformations congénitales et de retard de développement chez l’enfant.
De l’alcool dans le sang
L’alcool consommé par une femme enceinte traverse rapidement le placenta. Étant donné que le liquide amniotique tient lieu de réservoir, le foetus, incapable d’éliminer l’alcool au même rythme que la mère, se trouve à y être exposé pendant une plus longue période.
Il faut savoir que le type d’alcool ingéré ne fait aucune différence. Bon nombre de personnes s’imaginent, à tort, que seules les boissons fortement alcoolisées comme la vodka ou le whisky sont dangereuses. Toute consommation contenant de l’alcool peut avoir des effets néfastes sur le développement du foetus.
Quels sont les effets de l’alcool sur le foetus ?
La gravité des effets de l’alcool sur le foetus dépendent de la quantité, de la fréquence et de la capacité de la mère à métaboliser l’alcool consommé. Ainsi, l’alcool peut entraver le développement du bébé à tous les stades de la grossesse et prendre diverses formes qui ne se manifestent parfois que des mois ou des années après la naissance :
Les tout-petits peuvent être:
- hyperactifs;
- incapables de respecter des directives simples;
- beaucoup trop amicaux, même face aux étrangers;
- en retard dans leur développement.
Les enfants d’âge scolaire peuvent vivre avec:
- des troubles d’apprentissage, y compris des troubles de lecture;
- des troubles de l’attention;
- des troubles de comportement en classe;
Prévention
Les chercheurs n’ont pu déterminer quel niveau de consommation d’alcool était sans risque durant la grossesse. Selon Santé Canada, il est donc préférable pour une femme de s’abstenir de boire de l’alcool si elle prévoit concevoir un enfant ou si elle est enceinte.
Toutefois, sans minimiser les effets de l’alcool durant la grossesse, il ne faut pas non plus être alarmiste. Un verre de vin à l’occasion d’un mariage peut n’avoir aucun effet, mais il faut simplement être conscient qu’une consommation, même minime, peut aussi entraîner des conséquences à long terme.
Où obtenir de l’information ou du soutien?
Pour plus d’informations consutlez l’article «Enceinte? Alcool et drogues, ce qu’il faut savoir» sur le site de Santé et services sociaux Québec