Dernière mise à jour: 23 mai 2024
Les origines de Parc-Extension
en collaboration avec Pierre Brassard
Les origines du quartier Parc-Extension sont étroitement liées au démantèlement de la paroisse Saint-Laurent qui, au 19e siècle, recouvrait le centre-nord de l’île de Montréal. En 1893, un groupe de citoyens s’adresse au gouvernement du Québec pour que la paroisse obtienne le statut de village.
En 1876, le Canadian Pacific construit la voie ferrée qui marque aujourd’hui la partie est du quartier. Ce qui constitue alors Parc-Extension fait partie de la paroisse Saint-Laurent, qui est occupée inégalement par une centaine de familles, majoritairement des agriculteurs. Les fermes situées à l’ouest de la voie ferrée étaient alors la propriété des familles Bremner, Cowan et Lebeau.
En 1894, les habitants de la partie ouest de la paroisse Saint-Laurent trouvent l’église trop éloignée pour s’y rendre à pied. Ces citoyens réclameront une nouvelle paroisse auprès du clergé de Montréal. Dans le souci que les citoyens remplissent leurs devoirs de bons pratiquants, le clergé n’hésitera pas à se plier à cette demande. La paroisse de la Présentation-de-Dorval sera ainsi créée.
Les principales familles de la paroisse sont alors les familles Durand, Labelle, Fortin, Lebeau, Hutchison et Masson.
Les paroissiens parlent d’annexion…
Au début du vingtième siècle, les conditions de vie sont de plus en plus difficiles dans le sud de la ville de Montréal. Plusieurs familles décident donc de venir s’installer dans ce qu’est aujourd’hui Parc-Extension. L’apparition du tramway électrique comme nouveau moyen de transport contribuera pour une grande partie au peuplement de la paroisse Saint-Laurent.
La venue du Tramway incite les spéculateurs à acheter les terres des agriculteurs pour les transformer en lots. C’est ainsi qu’en 1907, la Park Realty company of Montreal acheta trois lots qui furent nommés Park Avenue Extension, d’où origine le nom du quartier.
À la fin des années 1910, on retrouve quelques familles installées à l’extrémité sud de la paroisse Saint-Laurent, soit à l’endroit où se termine l’avenue du Parc. Insatisfaits des services offerts par la paroisse Saint-Laurent, ces résidants feront circuler une pétition dans la communauté pour que cette partie du territoire soit annexée à la ville de Montréal.
L’année 1910 sera donc marquée par l’annexion à la ville de Montréal d’une partie de la paroisse de Saint-Laurent, en même temps que la ville de Côte-des-Neiges, Ville Émard, la ville de Notre-Dame-de-Grâce, le village d’Ahuntsic et le village de Bordeaux.
Propriétaire de la majorité du territoire de Parc-Extension, la Park Realty company avise la ville de Montréal, en 1910, qu’elle a installé les tuyaux pour l’eau de l’avenue du Parc jusqu’à la rue Saint-Roch. Elle souligne également la présence de trottoirs de bois, d’une centaine de maisons et d’une cinquantaine en construction.
Selon le relevé de taxes foncières de l’époque, il y avait dans Parc-Extension 108 bâtiments en plus d’une école appartenant à la commission scolaire de la paroisse Saint-Laurent. Dès 1911, le quartier comptera près de 150 bâtiments et en 1912, on en comptera 170.
Sources :
- CLSC Parc-Extension, Le quartier Parc-Extension, 1979.
- INRS-Urbanisation, Cohabitation interethnique et vie de quartier, Collection Études et recherches No. 12, septembre 1995.
- Regroupement en aménagement de Parc-Extension (RAMPE), Julie Giguère, Les débuts de Parc-Extension, septembre 2003.
Remerciements :
- Le Regroupement en aménagement de Parc-Extension (RAMPE),
- Julie Giguère,
- Delfino Campanile (CLSC Parc-Extension),
- l’Organisation des jeunes de Parc-Extension (PEYO),
- Parc-Extension Quartier en Santé (PEQS),
- Madame Mary McCutcheon.