Dernière mise à jour: 23 mai 2024
Des lieux qui ont marqué l’histoire de Parc-Extension
en collaboration avec Pierre Brassard
Découvrez quelques lieux importants qui ont changé le visage de Parc-Extension…
La gare Jean-Talon : Elle a été conçue par l’architecte Colin Drewitt. Inaugurée en 1931 en présence du maire de Montréal de l’époque, Camilien Houde, la gare Jean-Talon remplaça celle qui était située au coin des rues Saint-Laurent et Bernard, la gare Mile-End. À l’époque, tous les trains en direction de Québec, Ottawa et des Laurentides, dont le légendaire Petit Train du nord, passaient par la gare Jean-Talon. Cet important point de passage vers d’autres régions a permis à la gare d’accueillir des personnages importants, dont le premier ministre du Canada Mackenzie King en 1939, lors de la visite royale du Roi Georges VI et de la Reine.
Jusqu’au début des année 50, la gare Jean-Talon est un carrefour important pour les voyageurs. Avec la fermeture de la gare Viger en 1951, elle connaît un brusque déclin pour finalement être fermée en 1983 par le Canadian Pacific lorsque la gestion des trains de passagers est allouée à la compagnie Via rail Canada. La même année, la ville de Montréal en fera l’acquisition et cèdera une partie de l’édifice à la Communauté urbaine de Montréal pour la construction de la station de métro Parc.
Le parc Athéna : Situé entre les rues Jean-Talon, de l’Épée, Greenshields et Bloomfield, le parc Athéna, à l’origine le parc Greenshields, est l’un des premiers parcs du quartier Parc-Extension. Conçu au début du XXe siècle par la compagnie immobilière Park Realty Company of Montréal, le parc prit le nom d’Athéna en 1986, à la suite de nombreuses pressions de la part de la communauté grecque.
Le parc a sa clientèle d’habitués, composée d’hommes au début de la soixantaine, d’origine grecque en majorité, mais aussi de personnes d’origine sud-asiatique, arabe et latino-américaine. Le parc est un lieu de sociabilité entre les personnes de même communauté.
La caserne de pompier 41située au 7405 Champagneur : Construite en 1923, la caserne 41 desservait le quartier Parc-Extension à l’aide voitures tirées par des chevaux. Elle fut fermée en 1933 et servit de lieu de culte pour une secte protestante et de garage pour les motocyclettes de circulation du Service de police de la ville de Montréal. Par la suite, le Service des incendies s’en est servi comme atelier de peinture pour les camions de pompier. La station réouvrit ses portes en 1939, suite aux pressions du conseiller municipal Lesage.
L’école Barclay : Inaugurée en 1931 par la Commission scolaire protestante du grand Montréal, l’école Barclay est à cette époque la plus grande école primaire protestante de Montréal. Elle fut nommée ainsi en l’honneur du révérant James Barclay, de l’église St-Paul à Montréal, qui fut un membre important de la commission scolaire entre 1903 et 1912. L’application de la Loi 101 obligea la commission scolaire à transformer l’école en institution francophone, les élèves anglophones étant transférés en 1990 à l’école Sinclair Laird.
Le cinéma Empire, situé au 45, rue Ogilvy : Établit dans le quartier en 1937, le cinéma Empire est la propriété de la compagnie Theater Holdings. Le président de la compagnie, Louis Rosenbloom, s’en porte acquéreur pour la somme d’un dollar de l’un des membres de la famille, Isaac Rosenbloom. La compagnie change de nom en 1941 pour devenir la Theater owners, sous l’égide d’une nouvelle propriétaire, toujours membre de la famille Rosenbloom, Rebecca. Le cinéma n’est toutefois pas opéré par cette dernière. Les locataires se succèdent au cours des années pour cesser ses opérations en 1978.
L’école Barthélémy-Vimont : À l’origine, c’est-à-dire en 1926, l’école Barthélémy-Vimont portait le nom d’école Viger et un peu plus tard celui d’école Saint-Roch. À ses débuts, elle comptait quarante élèves répartis entre la 2e, 3e, 4e, 5e et 6e année du primaire. Mesdames Antoinette Lebeau et Clorinthe Beauchamp furent les premières institutrices. Elles gagnaient à l’époque 650 dollars par année.
L’école Barthélémy-Vimont sera inaugurée en 1943 et bénite par le père Philippe Perrier de la paroisse Saint-Roch. Elle porte ce nom à la mémoire du père Barthélémy-Vimont, supérieur chez les Jésuites à Québec en 1642. Lors de la fondation de Ville-Marie (Montréal), le 17 mai 1642, il accompagnait l’intendant Maisonneuve
Sources :
- CLSC Parc-Extension, Le quartier Parc-Extension, 1979.
- INRS-Urbanisation, Cohabitation interethnique et vie de quartier, Collection Études et recherches No. 12, septembre 1995.
- Regroupement en aménagement de Parc-Extension (RAMPE), Julie Giguère, Les débuts de Parc-Extension, septembre 2003.
Remerciements :
- Le Regroupement en aménagement de Parc-Extension (RAMPE),
- Julie Giguère,
- Delfino Campanile (CLSC Parc-Extension),
- l’Organisation des jeunes de Parc-Extension (PEYO),
- Parc-Extension Quartier en Santé (PEQS),
- Madame Mary McCutcheon.