Dernière mise à jour: 28 août 2024
Les terres Saint-Michel au 18e siècle
en collaboration avec Pierre Brassard
On raconte que ces cultivateurs devaient partir une journée à l’avance pour se rendre au marché Bonsecours. Ils dormaient dans leur charrette pour arriver tôt le matin afin de vendre leurs cueillettes.
Sur la route, ils croisaient des charretiers transportant de la pierre vers la ville, extraite des carrières Dupré et Labesse, qui deviendront respectivement Francon et Miron.
À cette époque, les propriétaires terriens étaient responsables de l’entretien des routes du village. C’est ainsi qu’en 1707, la seigneurie contraint les habitants à ouvrir la montée Saint-Michel, aujourd’hui le boulevard Saint-Michel.
Pour se rendre au village, les voyageurs empruntaient le chemin Papineau, en direction nord, pour atteindre le chemin de la Côte-de-la-Visitation, le boulevard Rosemont.
Ensuite, ils croisaient la montée Saint-Michel. S’engageant sur celle-ci, ils pouvaient se rendre jusqu’à la petite Côte Saint-Michel, aujourd’hui la rue Jarry.
À cet important carrefour, on pouvait s’y reposer avant de continuer la route vers Sault-au-Récollet, le nord de la ville, ou encore y ferrer son cheval ou faire réparer sa charrette puisqu’on y retrouvait un forgeron, mais aussi la présence de carrières et de fours à chaux afin d’approvisionner en pierre la construction des immeubles du sud de la ville.
On utilisait les fours à chaux afin de chauffer la pierre à très haute température et ainsi obtenir la chaux qui était par la suite refroidie et mélangée à du sable afin d’en faire du ciment, nécessaire à la construction des édifices et des maisons.
L’arrivée dans le 19e siècle n’apporte pas de grands changements à la vie des villageois de Saint-Michel. Les agriculteurs continuent de cultiver les champs de légumes et la terre.
Le magasin général est le lieu de rendez-vous des villageois et des voyageurs. À la croisée de la montée Saint-Michel et du chemin du Sault se trouve le village de la Petite-Côte, Saint-Michel.
À cette époque, les principales familles du village se nommaient Guinois, Lauzon, Scott, Corbeil, Robin, Pesant, Lafitte, Desrochers et St-André.
Sources :
- CLSC Saint-Michel
- Fonds de la cité de Saint-Michel
- Historique du quartier Saint-Michel, Carrefour populaire Saint-Michel, mars 1990
- Journal communautaire Le Monde, mai 1990
- Vivre Saint-Michel en Santé, Saint-Michel : une vision du quartie