Bref historique
Depuis les tous débuts, le parc Jarry a toujours eu une vocation sportive et récréative. Certaines sources historiques racontent qu’une vaste forêt et un ruisseau large de 25 pieds le traversaient.
Au début du siècle, le parc servait essentiellement de pâturage pour les chevaux et les vaches. À ce moment, les terrains appartiennent à la famille Jarry, qui y détenait une ferme agricole.
En 1925, la ville de Montréal louera à cette famille le site pour y créer le parc Jarry. Vingt ans plus tard, la ville en fera l’acquisition pour la somme 480 418,50$. À partir de cette période, l’administration municipale procèdera à divers travaux d’aménagement pour y construire des aires de jeu, des terrains de balle et des sentiers. Un chalet y sera également construit afin que la population puisse profiter de la nature et s’y reposer.
La vocation sportive du parc Jarry est déjà reconnue. En 1956, on compte vingt courts de tennis extérieurs. Trois ans plus tard, l’équipe de football les Alouettes de Montréal occupera une partie du parc. En 1962, le maire de la ville, Jean Drapeau, inaugurera la piscine municipale qui existe toujours aujourd’hui. En 1969, ce sera au tour des Expos de Montréal d’attirer les foules au parc Jarry. Durant les six premières années, au stade de baseball du parc Jarry, les Expos attireront plus de six millions de mordus de ce sport.
Premiers tournois de tennis
Dans les années 70, le parc continuera à entretenir sa vocation sportive en offrant une multitude d’activités à la population montréalaise. En 1980, il accueillera le premier tournoi de tennis professionnel et, dès 1981, l’événement y reviendra annuellement. En 1984, lors de la visite au Canada du pape Jean-Paul II, celui-ci y célèbrera une messe devant plus de 350 000 personnes.
L’année suivante, les autorités municipales profiteront de ce passage pontifical pour rebaptiser le parc Jarry au nom de parc Jean-Paul II. Cette nouvelle appellation ne fera pas l’unanimité auprès de la population, celle-ci se rendant toujours au parc Jarry, malgré le nouveau nom. Devant cette résistance, le conseil de ville reviendra sur sa position et, en 1988, le parc retrouvera sa dénomination d’origine.
À partir de 1995, les autorités municipales signeront une entente avec Tennis Canada. La ville cède à Tennis Canada, pour une durée de vingt ans, vingt âcres de terrain à même le parc Jarry. À partir de ce moment, Tennis Canada y construira son centre de tennis pour y accueillir les internationaux annuellement. Aujourd’hui, le bon voisinage entre Tennis Canada et les utilisateurs du parc Jarry est quelque peu remis en question, devant le désir des dirigeants des Internationaux de tennis d’empiéter sur une partie du parc afin d’y construire de nouveaux courts de tennis. Un groupe de citoyens, la Coalition pour la protection du parc Jarry, s’est formée pour s’opposer à ce projet et protéger la vocation récréative et sportive du parc.
Sources
Association des locataires de Villeray, Villeray, d’hier à aujourd’hui, 27 pages.
Association des locataires de Villeray, Villeray : une traversée du siècle, 40 pages Collection Pignon sur rue, 1991, Les quartiers de Montréal, Guérin éditeur, 393 pages.
Corporation de gestion des Marchés publics de Montréal
Direction de la santé publique, Régie régionale de Montréal-Centre, Ville de Montréal et Centraide du Grand Montréal, 2001, Développement des communautés locales Portraits de concertations de quartier à Montréal
Le Conseil communautaire
Solidarités Villeray / Comité de développement local de Villeray, Géopanorama de Montréal